Avant d’être un terme psychologique et d’être entré dans le langage courant, le traumatisme est un terme qui a été et est encore largement utilisé dans le domaine médical pour désigner une blessure subie par le corps. Cependant, on a commencé à s’intéresser plus spécifiquement au psychotraumatisme dans les contextes de guerre. Si les descriptions des séquelles psychotraumatiques existent depuis l’Antiquité la médecine n’a commencé à s’y intéresser que depuis la guerre du Vietnam. Les premières recherches et psychothérapies sont nées du contexte militaire, là où les vétérans traumatisés étaient auparavant mis à l’écart lors des précédentes guerres. L’armée américaine a commencé à se préoccuper du sort de ces soldats dans un soucis de les rendre à nouveau opérationnel. C’est dans ce contexte post-guerre que les premières descriptions des maladies liées au psychotraumatisme ont pu être décrites avant d’être élargi à d’autres contextes.
Tout évènement traumatique n’entraîne pas nécessaire un trouble psychotraumatique. Environ 10% des personnes ayant été confrontées à un évènement potentiellement traumatisant développent sur le long terme un Etat de Stress Post Traumatique (ESPT).
Le psychotraumatisme fait suite à une confrontation soudaine à une situation menaçant sa propre existence, son intégrité physique et/ou psychique ou celle d’un proche. Une personne présentant un trouble psychotraumatique se reconnait à ces différents symptômes:
– le syndrome de reviviscence, pathognomonique au psychotraumatisme.
– le syndrome d’évitement qui s’avère être la conséquence des reviviscences vécues par la personne.
– le syndrome dit « d’hyperactivité neurovégétative »
– les symptômes dissociatifs.